nouvel article

Lait en poudre
Notre rubrique sur les ingrédients continue avec un élément couramment employé dans certaines recettes : le lait en poudre. Économique et doté de multiples vertus, ce produit est approprié pour réaliser des bouillettes crémeuses à la diffusion rapide des attractants grâce à son extrême solubilité dans l’eau.
Le lait en poudre est obtenu à partir de lait entier liquide. Il est pasteurisé, concentré puis séché. Il en résulte une poudre blanche, qui, une fois versée dans l’eau, redevient du lait. Il possède donc les mêmes caractéristiques que le lait, mais bien entendu, plus concentrées : 35 % de protéines solubles, 52 % de glucides (lactose), moins de 1 % de lipides et 1,3 % de calcium. Son goût crémeux le rend irrésistible pour les carpes qui ne sont pas indifférentes aux messages chimiques que libère cet ingrédient.
Sa solubilité dépend de son dosage mais aussi de la température de l’eau dans laquelle la bouillette finie est immergée. Cette solubilité permet à la bouillette de plus facilement libérer les attractants qu’elle contient et donc d’attirer plus rapidement les poissons sur un coup, mais le rend aussi plus vulnérable : elle a tendance à se ramollir rapidement et sa tenue à l’hameçon s’en trouve amoindrie. Il faut compter une moyenne de 12 à 24 heures pour des dosages moyens de 15 à 20 % d’un mix. À noter qu’il est possible de l’utiliser jusqu’à 30 %, mais ce dosage ne convient que pour des pêches dans des eaux à moins de 15 °C. Afin de limiter la diffusion, il est possible d’avoir recours à de l’albumine qui, rappelons-le, permet de créer une membrane hermétique autour de la bouillette, limitant ainsi l’hydratation de cette dernière. L’albumine ne doit pas rentrer à plus de 5 % de la composition du mix et ne doit être utilisée qu’en eau chaude ou bien sur des secteurs à forte présence de nuisibles.
Pour le mouillage du mix, utilisez de huit à dix oeufs selon le calibre, 3 ml d’émulsifiant si vous avez recours à des additifs liquides et un parfum liquide crémeux : ananas, banane, scopex, etc., dans les dosages préconisés par les fournisseurs.
Voici quelques exemples de recettes :
Recette de bouillette crémeuse pour l’hiver
250 g de farine de soja,
250 g de semoule de blé fine,
200 g de farine de maïs,
200 g de lait en poudre,
50 g de bird-food,
50 g de graines de lin broyées.
Recette de bouillette crémeuse pour pêche estivale
250 g de farine de soja,
200 g de semoule de blé dur,
200 g de farine de maïs,
150 g de lait en poudre,
150 g de bird-food finement broyé,
50 g d’albumine d’oeufs.
Mots-clefs : Appâts, Lait en poudre
Cet article a été publié le Jeudi 13 juin 2013 à 9 h 43 min et est classé dans Appâts. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre propre site.

Techniques: Articles sur le matériel, des trucs et astuces techniques
Réussir sa première nuit
Vous avez acquis des réflexes de pêche en journée : lancer, ferrer, mettre à l’épuisette, manipuler les carpes, etc. Vous pouvez pêcher la nuit sans connaître trop de soucis ! En revanche, quelques petits trucs restent à savoir pour éviter des pertes de temps ou d’efficacité.
Le matériel
En premier lieu, c’est évident : il vous faut une lampe ! Une lampe frontale suffira si vous pouvez compter dessus. Pour faire simple : une Petzl, quel que soit le modèle. Une tikka sera légère et petite et vous pourrez dormir en la portant comme un collier, donc impossible de l’oublier au moment crucial du départ. Elle résiste à la pluie, et l’autonomie de plus de 50 heures assure son efficacité. Cependant, un jeu de piles supplémentaire sera utile.
Ensuite, le but sera de se réveiller pour les départs. Pour cela, à vous de voir si les détecteurs normaux suffisent ou si vous devez prévoir une centrale.
Pour le confort, le minimum sera une petite tente et un duvet. Une Quechua 2 est plutôt adaptée à notre usage. Sinon le « luxe » suprême : parapluie tente + bed chair + duvet, un ensemble confortable mais pas strictement indispensable au début. L’avantage premier du bedchair est de vous surélever, ce qui permet une meilleure vision des cannes, de vous lever plus facilement et d’être à l’abri de l’humidité et des bêtes du sol.
Pour l’installation de la tente ou parapluie, tenez compte de deux contraintes : être au plus près des cannes et ne pas gêner le lancer. Une troisième moins importante est de vous placer de sorte à voir vos cannes, mais c’est à moduler en fonction du vent et de la pluie, quitte à tourner le dos à vos cannes pour vous protéger.
Vous ne serez pas obligé de dormir avec des chaussures aux pieds, placez-les simplement bien ouvertes là où tombent vos pieds quand vous vous levez et cela ne prendra qu’une seconde pour les mettre.
Enfin pour les cannes, je ne peux que vous conseiller les piques individuels, car un départ de nuit sur un rod-pod a de grandes chances de faire sonner tous les détecteurs, et vous serez bien embêté pour choisir quelle canne ferrer ! Mais placez vos cannes dans la même zone pour savoir où courir en cas de bips.
Préparation
Plus qu’en plein jour, il vous faudra tout prévoir pour être prêt durant la nuit.
En premier lieu, il sera nécessaire de relancer dans le noir si nécessaire. Pendant la journée, mettez-vous toujours au même endroit bien dégagé pour lancer. Ensuite, prenez un repère sur la berge en face, facilement visible même en pleine nuit, par exemple un arbre dépassant de l’horizon.
Soit le poste est large et une impulsion à peu près similaire à la journée vous fera lancer au bon endroit. Soit le poste est très précis et il faudra vous servir du clip fil de votre moulinet. Pour cela, nouez 10 cm de tresse à l’endroit où il faut stopper le fil pour atteindre la bonne distance, lancez à un endroit large sans obstacle, clippez au bon niveau et ramenez la ligne, lancez sur le poste un peu plus fort que nécessaire, laissez votre canne droite, et au moment où vous sentez le fil tirer le clip, rabaissez la canne pour minimiser le choc. Bien sûr, n’oubliez pas de libérer votre fil avant de poser la canne !
Ensuite pour être certain de passer la nuit avec quelque chose au fond de l’eau, amorcez à nouveau le soir, la même quantité que le matin si vous pêchez la journée, ou juste une poignée si vous vous êtes installé dans l’après-midi.

La Lune sera une aide pour la mise à l’épuisette.
Action
Pour débuter, évitez les zones encombrées. En effet il vous faudra près de dix secondes pour prendre la canne et arrêter la carpe entre le réveil, le lever et la course, donc largement de quoi perdre la prise si votre montage est près d’un arbre immergé.
Ensuite, les actions seront les mêmes qu’en plein jour. Au départ, prenez contact, et commencez à pomper, normalement vous sentirez au « feeling » la direction du poisson. Les problèmes viendront quand le poisson sera près du bord. Si une canne voisine commence à sonner, attendez quelques secondes car le poisson peut juste frotter et s’en aller. Si les bips persistent, c’est que la carpe est passée sous le fil, donc levez la canne « libre » et passez votre canne dessous, cela devrait suffire. Si par malchance vous êtes réellement accroché, pas de panique, levez le pick-up de la canne libre et continuez votre combat, vous réglerez les emmêlages après, concentrez-vous sur le poisson. Bien sûr, pour faire tout ça il vous faut une frontale, dormez bien avec une lampe autour du cou.
Le moment critique la nuit est la mise à l’épuisette car la carpe déteste la lumière de la frontale. Si c’est une nuit de pleine lune, n’allumez pas, vous devriez pouvoir vous débrouiller sans lampe. Sinon, posez votre épuisette, attendez vraiment que la carpe soit très près du bord et qu’elle ne bouge plus beaucoup et allumez au dernier moment. Guidez la carpe dedans sans forcer et soulevez vite. Si la carpe repart, ce n’est pas grave, éteignez et recommencez.
Une fois le poisson dans l’épuisette, préparez tout le matériel, notamment un sac de conservation mouillé et un endroit profond sans accroc pour le placer, manipulez délicatement le poisson et ses nageoires pour la mise au sac. Enfin relancez et amorcez au plus précis. Et vous connaîtrez l’un des sentiments les plus appréciables pour un carpiste : se rendormir apaisé en sachant qu’il y a un beau poisson au sac et que la pêche est faite…

Stiff-rig

stiff-rig-1Utilisé tout d’abord par des pêcheurs ultra-techniques, le montage stiff-rig est arrivé dans l’hexagone il y a presque quinze ans. Il est basé sur la rigidité du bas de ligne qui permet, en premier lieu, d’empêcher les poissons méfiants de recracher la bouillette piégée.

Principes de base
La raideur des matériaux utilisés est un atout indispensable pour la confection de ces bas de ligne. En effet, l’esche est plus délicate à manipuler par le poisson qui éprouve des difficultés à se débarrasser du piège et finit par se piquer.
Outre le phénomène d’anti-éjection observé, il en résulte également un effet anti-emmêleur, non seulement utile au lancer mais aussi en cas de manipulation répétée par divers poissons blancs.
Les premiers furent réalisés en nylon standard de fort diamètre, puis des nylons ultra-raides sont apparus, appelés par ailleurs « stiff-rig » pour l’occasion. Le fluorocarbone est le matériau le plus employé aujourd’hui : ses caractéristiques en font une matière de premier choix.

Confection de base
Ce bas de ligne est simple : un mono-filament est relié à un émerillon par un nœud standard ; à l’hameçon, par un nœud sans nœud de préférence.
Un morceau de tresse est utilisé pour la réalisation du cheveu. Elle a la particularité de permettre une mobilité naturelle de l’esche, la rendant attractive. Mais sur des secteurs infestés de nuisibles (poissons-chats, poissons blancs ou écrevisses), il arrive parfois que le cheveu finisse par être emmêlé, rendant le montage inefficace. Le morceau de tresse doit donc être remplacé par un morceau de nylon ou de fluorocarbone plus rigide et donc quasi impossible à emmêler. Il s’agit bien souvent d’employer le morceau excédentaire de mono-filament utilisé lors de la confection du montage.

Confection avancée
Concernant la réalisation des cheveux, libre à vous d’utiliser la présentation que vous estimez la plus adaptée à votre pêche. Les stiff-rigs sont basés sur la rigidité du bas de ligne mais pas obligatoirement sur celle des cheveux. Par ailleurs, la présentation de l’esche la plus commune est basée sur un faux D-rig comme illustré. Elle convient parfaitement pour la plupart des esches que nous employons.

La liaison du bas de ligne à l’émerillon peut se faire en réalisant un nœud « standard » qui aura pour effet de rigidifier cette liaison. Le mouvement du bas de ligne est ainsi bridé et permet un auto-ferrage efficace sur des poissons affamés et peu habitués à ce type de présentation. L’autre solution consiste à insérer l’émerillon dans une boucle qui permet de favoriser une articulation libre ainsi qu’un mouvement naturel du bas de ligne.
Version avec un cheveu souple.

Version avec un cheveu souple.
Version avec un cheveu rigide.

Version avec un cheveu rigide.
Version avec un faux D-rig.

Version avec un faux D-rig.
Liaison rigide et liaison articulée.

Liaison rigide et liaison articulée.

Où se trouvent les carpes ?

ou-se-trouvent-les-carpes-1Le choix du poste est un élément important dans notre pêche. Afin d’optimiser son temps, le meilleur moyen d’arriver à faire des poissons rapidement est de pêcher là où ils se trouvent. Pour cela, il faut chercher les zones de tenue. En effet, il est logique d’avoir plus facilement des touches à un endroit où les poissons sont présents plutôt que là où il n’y en a pas. Voyons où ils se cachent et pourquoi…

Ce n’est jamais simple de choisir son poste, surtout lorsque l’on ne connaît pas encore les lieux. Très souvent, certains spots sont plus productifs que d’autres et ce n’est pas pour rien, il y a forcément une bonne raison pour que les carpes soient plus à un endroit qu’à un autre. On appelle ces zones de tenue des « hot spots » qui sont parfois localisables du bord : bordures ombragées, arbres immergés, baies à l’abri du vent, etc., mais parfois elles ne peuvent être visibles que sous l’eau : herbiers, obstacles, graviers, cassures, plateaux, etc. L’idéal est donc de connaître au mieux son terrain de jeu afin de trouver où sont susceptibles de se cacher les carpes. Pour cela, il faut observer, sonder, et parfois même plonger…

Les bordures, une valeur sûre
Les bordures sont généralement de véritables hot spots car les carpes y retrouvent nourriture, sécurité et tranquillité. Écrevisses, dressènes, etc., y sont souvent présentes en abondance, l’écoulement des eaux de pluie après un orage ramenant également de la nourriture sur ces zones. Mais ce sont aussi des endroits où les poissons y trouvent de la tranquillité. En effet, les arbres surplombant l’eau et les bois morts cachent souvent de nombreuses carpes. Elles s’y sentent en sécurité, elles y trouvent de l’ombre lorsqu’il fait chaud et elles sont à proximité de la nourriture. Ce sont des spots de premier choix à ne pas négliger, facilement repérables, il est très facile d’y observer des poissons. De plus, la proximité de ces spots avec le bord permet d’amorcer facilement et en toute discrétion.

Les différents substrats
Il est très important de bien sonder afin de connaître la nature des fonds, car le substrat va déterminer le type de nourriture qui est susceptible de s’y trouver. Par exemple, sur un fond sableux, on peut trouver de petites corbicules, sur des pierres et graviers ce seront des dressènes ainsi que des écrevisses, et enfin, sur de la vase, des vers de vase. Mais en fonction de la saison, il faut adapter ses spots. Par exemple, quand les écrevisses sont en pleine activité, mieux vaut pêcher sur des graviers car les carpes y seront présentes pour se nourrir de ces petits crustacés.

Les endroits encombrés, des nids à carpes
C’est bien connu, les carpes adorent les zones encombrées : blocs de pierres, arbres morts, pierriers, herbiers, etc. Malheureusement, ces zones sont parfois très compliquées à pêcher et dangereuses pour les poissons car on peut facilement s’accrocher dans les obstacles. Pour éviter ce genre de mésaventure, je conseille de se fixer une bonne distance de sécurité, mais le petit plus est de savoir par quel endroit elles arrivent sur ces hot spots et où elles en ressortent. Ainsi, vous pourrez placer vos montages de manière stratégique afin qu’ils se trouvent sur le passage des poissons. Pour cela, il n’y a pas de secret, il faut observer, voire plonger. Avec beaucoup d’observation, on peut régulièrement constater qu’elles viennent d’un autre hot spot…

À quelle profondeur se trouvent les carpes ?
Là encore, il faut beaucoup de patience et d’observation, et ce n’est encore pas si simple… Pour moi, il existe deux façons de savoir précisément s’il y a des poissons : en utilisant l’échosondeur (mais il ne nous dira pas de quel type de poisson il s’agit) ou en plongeant (ce qui me semble être la meilleure solution). Mes expériences me montrent que je fais majoritairement mes poissons entre 0,5 et 5 mètres de profondeur, et quelques poissons entre 5 et 8 mètres. Au-delà de ces profondeurs, je n’ai jamais pêché de poissons. Un ami, qui plonge régulièrement avec des bouteilles dans des carrières jusqu’à plus de 20 mètres de profondeur, m’a confirmé qu’à partir de 10 mètres, il est très rare de croiser des carpes…

Les autres paramètres
D’autres paramètres non négligeables doivent être pris en compte. Le vent par exemple est un élément important. Lorsqu’il est fort, les berges se trouvant dans la direction de celui-ci sont brassées, beaucoup de nourriture se trouve alors en suspension dans l’eau. Mais il faut aussi observer les oiseaux. S’ils plongent toujours au même endroit, c’est qu’ils se nourrissent dans le fond de petits crustacés, escargots, herbiers, etc., ce qui constitue également des garde-manger pour les carpes. J’ai très souvent sauvé le capot en pêchant là où se trouvent en permanence ces oiseaux…

Mots-clefs : poste, stratégies, Techniques

Cet article a été publié le Mardi 15 octobre 2013 à 9 h 10 min et est classé dans Techniques. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre propre site.

Un commentaire sur “Où se trouvent les carpes ?”

alain90 dit :
15 octobre 2013 à 10 h 37 min

très instructif Michel
Merci je vais relire ça tranquillement histoire de ne rien oublier